Les lieux des erreurs scientifiques by Girolamo Ramunni

Les lieux des erreurs scientifiques by Girolamo Ramunni

Auteur:Girolamo Ramunni [Ramunni, Girolamo]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai
ISBN: 9782846704458
Google: OdfVMgEACAAJ
Éditeur: le Cavalier bleu
Publié: 2012-01-14T23:00:00+00:00


Chacun à sa guise

Pourquoi continuons-nous à utiliser l’heure sexagésimale, alors que toutes les autres mesures sont décimales ? Il faut remonter à la Révolution. La vie devait être impossible pour ceux qui faisaient du commerce en cette fin du XVIIIe siècle. Plus de 800 unités de mesure étaient employées, uniquement en France. De plus, les étalons n’étaient pas fiables, malgré l’habitude prise depuis Dagobert (v. 600-638) de garder ceux-ci dans le palais royal. Mais comment faire confiance à des étalons dont la fabrication n’était pas encore soigneusement définie et souvent bâclée ?

Des idées pour trouver une issue rationnelle à cet état de fait chaotique ont été suggérées de temps à autre. Gabriel Mouton (1618-1694), à Lyon, avait imaginé un système de mesure fondé sur la division décimale de la longueur. Les unités auraient dû être appelées milliares, centuria, decuria, virga, virgula, décima, centesima, millesima. Le milliare ou mille correspondrait à la mesure de l’arc de 1° du grand cercle de la Terre, un demi-méridien par exemple. Sa mesure aurait demandé des travaux longs et coûteux et « l’abnégation » de scientifiques éminents. La nature aurait fourni la base universelle de l’étalon de longueur, à l’abri, si la mesure était bien faite, de toute contestation possible.

Plus simple paraissait une autre solution, proposée par Christian Huygens et Jean Picard (1620-1682) : prendre comme unité la longueur d’un pendule battant la seconde.

Idée intéressante car cela revenait à prendre la seconde comme unité fondamentale, comme c’est le cas actuellement. L’étalon aurait été facilement réalisable dans tous les endroits du globe. Mais on savait aussi que cette longueur varie avec la latitude à laquelle on se trouve. Charles Marie de la Condamine (1701-1774) propose alors que l’on définisse un lieu : 45°de latitude.



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